Quatrième de Couverture :
Qualifié de plus beau parti d'Angleterre, lord Sinclair a toujours pris soin d'éviter les demoiselles à marier. Mais lors d’un bal, un peu éméché, il n'a pas résisté au charme atypique de la jolie Rose Balfour, une débutante bien plus délurée que les autres. Hélas pour lui, ce flirt s’est terminé par une cuisante humiliation en public. Quant à la petite peste, elle s'est volatilisée dans la nature. Six ans plus tard, Sinclair apprend que sa grand-tante, la duchesse de Roxburghe, reçoit dans sa propriété écossaise sept de ses filleules, parmi lesquelles une certaine... Rose Balfour. Toutes affaires cessantes, il accourt. Enfin, il a l'occasion rêvée de se venger !
Mon Avis :
Tome que j'ai trouvé un peu fade par moment, mais avec le recul et le temps qui passe, j'ai assez apprécié ce premier tome.
Sin s'est vexé pour un rien et en veut beaucoup à Rose. Six ans plus tard, il trouve l'occasion de se venger de cette femme insipide. Sauf que, finalement, elle a quelque chose qui lui attire le regard. Pourquoi diable les autres hommes ne l'ont pas remarqué ?
Rose se trouve bien maladroite et ne pense pas plaire non plus, mais l'alchimie agit toujours entre ses deux là et l'histoire est quand même assez drôle et vaut le coup d'être lue !
Extraits :
« Journal de la duchesse de Roxburghe
Je le jure, je ne peux pas passer devant une porte-fenêtre sans voir mon petit-neveu emporter Mlle Balfour quelque part. Tous les grands poèmes romantiques ont une scène où le héros, dans un accès de passion, emporte l’héroïne. Hélas, la technique de Sin ne me paraît pas convaincante.
Je m’étonne qu’avec toute l’expérience qu’il est censé avoir du sexe faible, il ne comprenne pas qu’aucune femme n’aime être trimballée sur une épaule et se retrouver avec les cheveux ébouriffés et le visage d’un rouge peu séduisant.
Il faut donc que j’aie encore une conversation avec ce garçon. Pauvre de moi ! »
*****
« — Bon sang ! Vous aviez dit que vous ne feriez plus l’entremetteuse.
— J’ai dit que je ne le ferais plus pour toi. Mlle Balfour, en revanche, a visiblement besoin de mon aide. Elle n’a pas de dot à proprement parler, pas d’espérances d’héritage et, si elle a beau ne pas être laide du tout et venir d’une bonne famille, elle n’a pas la beauté nécessaire pour rendre les deux premières conditions sans importance. Et elle pourrait être justement ce que Munro et Cameron recherchent.
— Aucun d’eux ne cherche à se caser.
— Balivernes. Ils veulent tous les deux une jeune fille de bonne famille, au physique agréable, en bonne santé, vierge…
Margaret s’interrompit et lui décocha un regard intrigué.
— Pardon, tu as dit quelque chose ?
— J’ai toussé. Excusez-moi. Vous semblez savoir ce que ces messieurs de vos amis retireraient d’une alliance avec Mlle Balfour, mais, elle, que gagnerait-elle à un mariage aussi mal assorti ?
— Une situation financière, une position sociale élevée, et un mari fou d’elle et prêt à satisfaire tous ses caprices. Que pourrait-elle demander de plus ?
— La jeunesse, peut-être. La vigueur. Des dents.
— Lord Cameron a gardé ses dents… Munro, je n’en suis pas certaine, dit Margaret en fixant, les yeux plissés, l’autre candidat. Elles claquaient un peu pendant le dîner, aussi j’ai des doutes. Mais il n’a pas quitté Mlle Balfour des yeux depuis le début de la soirée. Tiens, regarde-le.
Sin suivit le regard de sa grand-tante jusqu’à l’endroit où Munro parlait avec ardeur à Rose. Imaginer ses mains couvertes de taches de vieillesse s’aventurant sur la peau dorée de Rose lui donna la nausée. »
*****
« Elle s’arrêta et lui jeta un dernier regard.
— Il est temps que nous en finissions avec cette sottise. Six ans, cela suffit largement.
Sin en resta bouche bée.
— Vous pensez que je suis amoureux d’elle depuis six ans ?
— C’est en tout cas ce qu’il me semble, rétorqua-t-elle. Alors, va te reposer et, pour l’amour de Dieu, rase-toi. Ta figure est une catastrophe.
Il se frotta le menton, dont le chaume fit un bruit de râpe.
— Vous me donnez toujours l’impression d’avoir cinq ans, remarqua-t-il avec un petit rire.
— Soit l’âge de quelqu’un qui jetterait une pauvre fille dans une rivière, la défierait à la course, la laisserait dériver sur une embarcation sans perche et essaierait de la tuer en lui décochant une flèche…
— C’est moi qui ai reçu la flèche.
— Je m’étonne seulement que tu n’aies pas trempé ses cheveux dans un encrier. Le moment est venu de devenir adulte, mon cher, même si c’est douloureux. »
Ma Note :