Quatrième de Couverture :
Lucia la Chasseresse est aussi mystérieuse qu'exquise. Garreth MacRieve, roi des Lycae, brûle de la posséder. Mais cette créature sensuelle porte en elle un lourd secret, qui menace de l'anéantir et de détruire ceux qu'elle aime. Tapi dans l'ombre, Garreth la suit, l'observe, la protège. À la beauté rétive, il oppose son incontrôlable désir et éveille en elle une irrésistible attirance. Pourtant, investie d'une mission, Lucia n'écoute pas ses sens. Comment s'abandonner au plaisir quand rôde le Mal absolu ?
Mon Avis :
Cette série de livre est un pur bijou !
Un peu perturbée au début, de revenir si loin en arrière, à peu près au moment du premier tome, j’ai l’impression de l’avoir lu il y a une éternité ! J’ai un peu de mal à m’y mettre, les tomes précédents étaient tellement palpitants !! Du coup, on savait déjà ce qui se passait pour Emma. Mais, je me rappelle avoir été intriguée par Lucia, après tout, pourquoi fuir son âme soeur ?
Ce tome ci est fabulistique ! Lucia s'est entichée d'un loup-garou, un autre MacRieve, qu'est le séduisant Garreth. Ils se désirent tout deux ardemment. Sauf que, Lucia a promis à sa déesse de rester vierge, ad vitam aeternam, si elle veut garder ses pouvoirs d'archère. Du coup, elle décide de s'éloigner de son loup, d'autant qu'elle a une important mission à entreprendre.
Elle doit tuer son monstre d'époux.
Gareth de son côté, n'est pas décidé à abandonner sa promise, cela fait si longtemps qu'il l'attend ! Sauf qu'elle lui échappe, s'éloigne, et quand il s'approche trop, elle lui tire dessus... Mais le loup est tenace, voire un peu trop têtu et macho, mais finalement, les deux héros se retrouvent confinés sur un bateau en Amazonie, ce qui facilite le contact physique et le rapprochement.
Il parvient vaguement à la convaincre de se battre avec elle, de tuer le vilain mari et tout se finit bien comme d'habitude !
Extraits :
« — Comme jamais. Quand j'étais avec lui, j'avais l'impression d'avoir perdu toutes mes défenses. Il avait ce regard... et je n'arrivais plus à penser à rien. Tu as déjà combattu un ennemi contre lequel tu n'as aucune défense ? Comme un cracheur de feu ou d'acide ?
— Une fois, j'ai affronté une femelle à la peau de diamant, souffla Nïx. J'étais complètement fascinée, même quand elle s'est mise à m'étrangler.
— Vraiment ?
— Non, j'ai vu ça dans X-Men. Je disais juste ça pour compatir. Je n'ai aucune faiblesse, hélas.
— Excepté ta folie, souligna Lucia.
— Un point pour toi, l'Archer, fit Nïx avec un soupir. Allez, vas-y. »
*****
« Lucia secoua la tête, se concentra de nouveau, inspira profondément, souffla et se figea, le regard glissant le long de sa flèche. Sur son arc, les inscriptions anciennes semblèrent scintiller...
Elle lâcha la corde. La flèche plongea dans la terre avec un bruit sourd, s'enfonça profondément, jusqu'au kobold tapi dans la galerie. On entendit un cri étouffé.
Dans le mille. Elle l'avait eu alors même qu'il se cachait sous terre. Pas étonnant : elle n'avait pas raté un seul tir depuis plusieurs siècles. L'esprit de Skathi opérait comme un sortilège, littéralement.
Lucia passa son arc par-dessus son épaule et sauta sur le sol pour aller achever sa victime immortelle en lui coupant la tête. C'est dur, d'être aussi douée, pensa-t-elle en se dirigeant tranquillement vers sa proie. Rester modeste l'est encore plus. Elle soupira. Mais bon, c'est ma croix, je la porte.
L'ordre skathien exigeait trois vœux : l'honnêteté, la chasteté et l'humilité. Avec l'honnêteté, elle s'en sortait la plupart du temps, et avec la chasteté, tout le temps. Mais franchement, elle ne voyait pas l'intérêt de l'humilité. »
*****
« — Je préférerais être enchaîné et ne pas avoir de barreaux autour de moi. Je m'arracherais les mains pour ne pas laisser Emma souffrir plus longtemps.
Garreth observa son frère. Tout Lycae aurait fait de même pour son âme sœur. Mais Lachlain semblait parler... d'expérience. Que t'est-il arrivé, là-bas, mon frère ?
Quand un gémissement leur parvint de la chambre d'Emma, Lachlain grogna et s'accrocha de nouveau aux barreaux. Puis il leva les yeux au plafond.
— Et si je creusais là-haut ?
— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Cette maison a plusieurs siècles et n'est pas loin de tomber en ruine.
— Je m'en fiche.
— Tu ne te ficheras peut-être pas des trois étages qui risquent de nous tomber dessus. Les guerres, les ouragans et la foudre qui tombe en permanence ont affaibli cette vieille bâtisse. Je ne pense pas qu'elle puisse supporter un tunnel creusé par un Lycae entre le sous-sol et le rez-de-chaussée.
— Tu soutiendras le plafond pendant mon absence.
— Quoi ? Et si je n'y arrive pas, tes conneries mettront nos deux femelles en danger. Je te dis que tout peut s'effondrer.
Lachlain lui donna une grande claque dans le dos.
— Mais tu vas y arriver. »
*****
« Quand Garreth revint à lui en toussant, Lucia était là. Elle avait les yeux bouffis par les larmes.
— Ça t'a fait du bien, ce petit somme ? demanda-t-elle.
— Que... que s'est-il passé ?
Son corps n'était que douleur. Le sang battait dans sa tête, ses blessures l'élançaient.
— Un gros serpent a voulu te faire un câlin.
— Tu l'as tué ?
Comme elle hochait la tête, il fronça les sourcils. Tout lui revenait, maintenant. Et sa colère contre Lucia aussi.
— Tu m'avais dit que tu ne savais plus tirer.
— C'est ce que je croyais. Mais visiblement, je me trompais.
— Visiblement.
Il tenta de se lever, toussa et retomba en grimaçant de douleur. Toutes ses côtes avaient été brisées par le serpent.
— Ça fait très mal ? demanda Lucia.
— A ton avis ?
— Ça t'apprendra à me quitter !
— J'avais fait demi-tour.
— Tiens donc. Pour moi ? demanda Lucia, imperturbable. Pour me convaincre de poursuivre la mission, sans doute.
— Je revenais pour toi ! Même si tu ne me mérites pas, espèce de tête de mule valkyrie !
Elle n'allait pas le contredire sur ce point.
— Pourquoi ? Je croyais que tu en avais fini avec moi.
— Je n'en aurai jamais fini ! aboya-t-il, malgré la douleur que le moindre effort lui causait. Tu es ma femme, Lousha. Jamais je n'en voudrai une autre !
Alors, Lucia se pencha et déposa un petit baiser tendre sur son front.
— C'est bien.
— Quoi ? »
Ma Note :